Фридрих Ницше
«Considérations inactuelles, deuxième série»
Si je veux d?crire quel ?v?nement ce fut pour moi lorsque je jetai un premier coup d?il sur les ?crits de Schopenhauer, il faut que je marr?te un peu ? cette image qui, dans ma jeunesse, se pr?sentait ? mon esprit, fr?quente et imp?rieuse, comme nulle autre. Lorsque je me laissais aller jadis ? vagabonder ? plaisir pour formuler des souhaits, je me disais que le terrible effort et limp?rieux devoir de m?duquer moi-m?me pourraient m?tre enlev?s par le destin sil marrivait de trouver ? temps un philosophe qui serait mon ?ducateur, un vrai philosophe ? qui lon pourrait ob?ir sans h?sitation parce quon aurait plus confiance en lui quen soi-m?me. Il marrivait alors de me demander quels seraient les principes en vertu desquels il m?duquerait, et je r?fl?chissais ? ce quil penserait des deux principes d?ducation en usage aujourdhui. Lun exige de l?ducateur quil reconnaisse imm?diatement les dons particuliers de ses ?l?ves et quil dirige ensuite toutes les forces et toutes les facult?s vers cette unique vertu pour lamener ? la maturit? v?ritable et ? la f?condit?. Lautre maxime veut, par contre, que l?ducateur discerne et cultive toutes les forces pour ?tablir entre elles un rapport harmonieux. Mais faudrait-il contraindre celui qui a un penchant d?cid? vers lorf?vrerie ? cultiver, ? cause de cela, la musique? Devrait-on donner raison au p?re de Benvenuto Cellini, qui obligea son fils ? retourner toujours au «doux cornet», alors que celui-ci ne parlait de son instrument quen lappelant «ce maudit sifflet»? On napprouvera pas un pareil proc?d? en face de dons qui saffirment avec tant de pr?cision. Cette maxime du d?veloppement harmonieux ne devrait donc ?tre appliqu?e que sur des natures plus faibles, qui sont peut-?tre un repaire de besoins et de penchants, mais si on les prend isol?ment, ou en bloc, ne signifient pas grandchose. (далее…) |